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Séance tenue à la Bibliothèque Royale à Bruxelles, le 19 février 2011
Vergadering in de Koninklijke Bibliotheek te Brussel op 19 februari 2011
Aanwezig : Mmes C. Arnould, Ch. Logie, Gh. Moucharte, M.-Th. Sadin, S. Scheers en H. Taymans en Dhrn. Ph. Bodet, A. Bruylandt, Fr. de Callataÿ, Y. De Craemere, S. De Lombaert, R. De Marie, J.-L. Dengis, H. Dewit, R. Dillen, Ch. Doyen, M. Gheerardijn, J. Moens, P. Pasmans, H. Pottier, R. Raynaud, R. Renard, M. Rocour, Ph. Sadin, J. Schoonheyt, E. Schutyser, D. Straetemans, G. Testa, J. van Heesch, R. Van Laere en R. Waerzeggers.
Verontschuldigd : Mmes A. Van Haeperen-Pourbaix en N. Vincent en Dhrn. A. Buchet, W. Geets, A. Haeck, H. Vanhoudt et M. Wauthier.
Le président ouvre la séance à 14h45.
M. Philippe Sadin donne une conférence avec le titre un peu provocateur repris de la revue L’Histoire « La Corse est-elle française ? ». Il rappelle d’abord que la Corse appartenait au Moyen Âge à l’État Pontifical, qui en avait confié l’administration, d’abord à Pise, puis à Gênes. Au XVIème siècle, l’île connaissait toujours un système féodal avec des terres parcelées, et pour beaucoup de Corses, la seule voie de se faire une certaine carrière était celle de mercenaire. C’est le cas de Sampiero Corso qui est encore aujourd’hui célébré comme le héros symbolisant une Corse indépendante. Il fut d’abord au service des Médicis puis devint capitaine dans les armées de François Ier. Il participera au contingent envoyé par Henri II (alors en guerre contre Charles Quint) pour s’emparer de la Corse. Après le traité de Cateau-Cambrésis, il retournera en Corse pour mener un soulèvement contre les autorités gênoises, mais sans succès. La médaille ci-dessous commémore le premier rattachement de la Corse à la France d’Henri II, de 1553 à 1559. Cette médaille a été frappée par la Monnaie de Paris en 1946.
Nous retrouvons aussi des mercenaires corses à Rome au service du Pape. À l’époque, le pape et ses cardinaux étaient sous la protection de gardes corses et de gardes suisses. En 1659, un banal incident de police dégénéra en un conflit entre le frère du Pape et l’ambassadeur français à Rome et se termina par un affrontement armé entre les suites de deux hommes, dont les gardes corses. Pour apaiser la réaction française et réparer cet « horrible attentat », le Pape fut contraint d’envoyer son légat à la Cour de Louis XIV présenter ses excuses et d’ériger une pyramide pour fustiger la barbarie des Corses. Toutefois, quelques années plus tard, ce monument de la honte fut, avec l’accord de Louis XIV, abattu. Trois médailles appartenant à l’histoire métallique de Louis XIV commémorent ces différents événements.
La France n’a commencé à s’intéresser plus activement au destin de la Corse qu’après la guerre de succession d’Espagne, lorsqu’elle a constaté une présence de plus en plus fréquente des Anglais dans la Méditerranée et notamment en Corse. Quand, en 1740, Gênes demande l’aide de Louis XV pour pacifier l’île, la France y envoye des troupes, et une médaille très rare commémore les succès qu’elles obtiennent.
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Une deuxième intervention militaire française a lieu en 1748, mais elle ne met pas fin aux troubles entre Gênois et Corses, et en 1755, ces derniers proclament leur indépendance sous la conduite de Pascal de Paoli. Une médaille de la Monnaie de Paris commémore cet événement.
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Gênes, voulant mettre fin à cette indépendance, emprunte de l’argent à la France et donne l’île en garanti, mais ne pouvant rembourser cet emprunt, des troupes françaises envahissent l’île qui est rattachée à la France en 1769. C’est ainsi que Napoléon, né la même année, peut déclarer avoir la nationalité française, et plusieurs médailles, jetons et breloques à l’effigie de Napoléon et se référant expressément à la Corse ont été frappées. Ainsi, par exemple, une médaille de la Monnaie de Paris pour célébrer Ajaccio, ville de naissance de Napoléon.
La Corse devient ainsi, après la Révolution, un département français qui partage dorénavant le sort de la France en général. Aussi l’île est-elle envahie pendant la deuxième guerre mondiale (Mussolini l’avait déjà revendiquée à partir de 1938), ce qui pousse les Corses à se sentir plus Français que jamais. La libération en 1943 en fait d’ailleurs le premier département français à être libéré, et cet événement est commémoré sur plusieurs médailles (dont une porte d’ailleurs une date erronée).
Mais après 1960, une série de malentendus et de maladresses de l’État français poussent de plus en plus de Corse à revenir aux aspirations du passé et à vouloir prendre en charge leur propre destin. Pour apaiser l’île, l’État français a accordé à la Corse une certaine autonomie.
Le conférencier illustre son exposé non seulement d’images des médailles, mais les a également exposées sur place.
Johan van Heesch geeft een spreekbeurt over de zilverkeuren en de meestertekens op penningen van de Antwerpse Academie voor Schone Kunsten uit de periode 1798-1830. Aanleiding tot zijn onderzoek was het op de markt komen, in de loop van 2010, van meerdere loten van dergelijke medailles, waarvan er vier werden aangekocht door het Penningkabinet, meer bepaald uit de Hollandse periode. De Antwerpse Academie werd opgericht in 1663, en heeft een lange traditie van prijspenningen (ook prijzen onder andere vormen, vb. een chocoladekan zijn bekend).
Een aantal prijspenningen draagt de naam van Petrus Kremer (1801-1888) een schilder van historische taferelen à la Leys die nu in de vergeethoek is geraakt, en mogelijks in het buitenland meer appreciatie geniet dan in ons land zelf.
Op de penningen, doorgaans op het draagoog, en conform de wetgeving die hierop van toepassing was, werden drie verschillende merktekens aangebracht :
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In dit verband moet worden opgemerkt dat onder de toenmalige wetgeving, enkel officiële munthuizen zich balanciers konden aanschaffen, maar juweliers of zilversmeden konden dit niet; dit verklaart allicht waarom de meeste penningen enkel met de hand ingegraveerde teksten en versieringen dragen, maar eerder uitzonderlijk ook sierelementen in reliëf.
Er werden grote platen (diameter tot 40 cm) vervaardigd waarop alle verschillende merktekens duidelijk werden ingeslagen en geïdentificeerd, en voor sommige keurkamers (vb. Brussel en Antwerpen) zijn die bewaard gebleven, terwijl ze voor andere (vb. Brugge) niet zijn teruggevonden.
De spreker herinnert er terloops aan dat de Munt van Brussel nog altijd een keurkamer heeft, waar iedereen zilverwerk kan laten keuren en instempelen.
Het referentiewerk voor de behandelde penningen zijn de publicaties van De Beer in de RBN 1932, maar spijtig genoeg heeft deze auteur geen aandacht besteed aan de merktekens. De spreker doet een oproep om vanaf nu, bij de beschrijving van penningen, systematisch ook de merktekens aan te geven.
Dhr. Waerzeggers merkt op dat, zeker in de 19de eeuw, de zilversmeden zich toch konden bevoorraden met penningen die in een industrieel muntatelier (dus uitgerust met een balancier) werden aangemaakt; dergelijke penningen dragen dus sierelementen in reliëf; dit lijkt zeker het geval te zijn voor de prijspenningen van de Leuvense Academie.
De spreker stelt dat het dan vermoedelijk om Duitse producten gaat, aangezien in onze gewesten geen private ateliers (met een balancier) gekend zijn vóór 1840. Bovendien wijst hij erop dat de hogere reliëfelementen op deze vroeg-19de-eeuwse penningen werden gegoten, een productieproces dat elke goudsmid beheerste.
Le président clôture la séance vers 16h15.
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