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Réunion d'été à Namur, le 20 juin 2015
Zomervergadering in Namen op 20 juni 2015
Présents : Mmes A. Pourbaix-Van Haeperen, C. Arnould, R. Coppieters, C. Mertens, M. De Ridder, M. Lakakis, L. Everaert, S. Scheers et H. Taymans ; M. Van Haeperen, H. Vanhoudt, G. de Groulart, A. Filippini, G. Testa, Chr. Lauwers, J. Plumier, J. Laureys, A. Fossion, Cl. Roelandt, P. Assenmaker, Ph. Sadin, H. Van Caelenberghe, W. Geets, H. Dewit, J.-L. Antoine, J. van Heesch, R. Waerzeggers, J. Moens.
Excusés : Mme Fr. Stroobant ; M. R. Dillen, M. Gheerardijn, J.-Cl. Martiny, R. Renard, N. de Streel, M. Wauthier, Ph. Graulich, Fr. de Callataÿ, R. Van Laere, J. Richard
Vers 11 heures, le président accueille les membres présents et qui ont répondu à l’invitation de la Société archéologique de Namur. C’est la onzième fois que notre société est accueillie à Namur et il remercie chaleureusement les organisateurs de la journée, Messieurs Alain Fossion et Jean Plumier. Ce dernier a pu mettre à notre disposition une salle de l’ancien couvent des Célestines, datant de 1630-1650 et qui abrite aujourd’hui les bureaux du ministre en charge du patrimoine de la Région wallonne. Suite à quelques annonces, il donne la parole à notre premier conférencier, M. Hugo Vanhoudt qui a collaboré activement à la mise en place de l’exposition numismatique temporaire présenté au Musée archéologique de Namur.
Hugo Vanhoudt, De muntslag van Filips V in de Spaanse Nederlanden (1700-1710)
De lezing bracht een chronologisch overzicht van de muntslag van Filips V in de Spaanse Nederlanden, aangevuld met enerzijds enkele correcties van in het verleden foutief beschreven munten en anderzijds de noodmunten geslagen tijdens deze periode.
De dood van Karel II, koning van Spanje, in november 1700 was de aanleiding tot de Spaanse Successieoorlog die 12 jaar duurde. Filips V, gesteund door Frankrijk en Beieren, zou het wereldwijde Spaanse Rijk erven als testamentair erfgenaam. Wegens een gevreesd politiek onevenwicht tussen de Europese grootmachten werd de Fransgezinde Filips V als erfgenaam niet erkend door de Grote Europese Alliantie van Engeland, de Nederlandse Republiek, het Heilig Roomse Rijk en Portugal. Deze Alliantie gaf de voorkeur aan Karel III. Tijdens deze Successieoorlog moest Filips V zich terugtrekken uit de noordelijke provincies van de Zuidelijke Nederlanden. De Vrede van Utrecht (1713) en andere verdragen bevestigden Filips V als opvolger voor het Spaanse Rijk maar zonder de Zuidelijke Nederlanden. Deze werden toegewezen aan Karel III die zelf in 1711 keizer van het Heilig Roomse Rijk was geworden onder de naam van Karel VI.
De chronologie van de muntslag in deze provincies is een getuige van deze gebeurtenissen in de periode 1700-1712. Voor de 3 muntateliers Antwerpen, Brugge en Namen werden de munten besproken.
In zijn boek Recherches sur les Monnaies des Comtes de Namur, Bruxelles 1860 en het supplement in 1870 beschreef en catalogeerde Renier Chalon de muntslag van Filips V in het atelier van Namen. Recente bestudering laat toe om twee van deze types (Ch suppl.pl. 2, XXVII and Ch 274 var) van de muntslag van Namen te beschouwen als niet bestaande daar de beschreven exemplaren duidelijke sporen van mechanische bewerking/beschadiging vertonen van de normale munttypes.
In een derde deel van de lezing werden de noodmunten besproken van Rijsel (1708), Doornik (1709), Aire-sur-la-Lys (1710), Bouchain (1711) en Le Quesnoy (1712).
Le second orateur, Monsieur Alain Fossion est responsable du cabinet numismatique F. Cajot, conservé à Namur.
Alain Fossion, Les ateliers monétaires du comté de Namur
Namur a frappé monnaie pendant un peu plus de 1000 ans, du VIIe siècle au début du XVIIIe siècle. Cet exercice accompagne les bonheurs et les vicissitudes de la ville. Au VIIe siècle, un atelier monétaire voit le jour à Namur. La première monnaie mérovingienne de Namur, vers 645, est directement inspirée par le sou d’or de Huy. Namur n’a frappé que des tiers de sou. L’atelier de Namur ferme ses portes vers 685. Pour favoriser les échanges et alimenter le vicus en monnaies de qualité, un atelier est actif à Namur dès le règne de Charlemagne, mais son activité s’interrompt sous Lothaire Ier pour reprendre de Charles le Chauve (869) à Louis l’Enfant (911).Vers l’an mil, les empereurs germaniques Othon III (983 – 1002) et Henri II (1002 – 1024) frapperont monnaie à Namur, mais ces pièces demeurent malheureusement très mal documentées.
On peut attribuer la première frappe et donc la mise en place de l’atelier monétaire de Namur aucomte Albert II (1018-1037). Dès l’extrême fin du XIIe siècle, les mentions de monnaies namuroises deviennent plus fréquentes. En 1400, les Namurois obtiennent la cessation de la frappe de la monnaie par leurs comtes contre 600 couronnes d’or. Cette transaction démontre que le comte de Namur altérait de plus en plus et régulièrement la valeur de sa monnaie au détriment de la population du comté. Le 15 janvier 1421, Jean III, dernier comte héréditaire de Namur, vend le comté à Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Dès le mois d’avril, Philippe donne des instructions à l’effet de forger à Namur diverses monnaies d’or et d’argent à son nom et installe un nouvel atelier monétaire. Les derniers documents concernant la Monnaie de Namur s’interrompent en 1434.
Elle reste fermée jusqu’en 1497 quand Philippe le Beau nomme Heylman Cobbe en tant que maitre de la monnaie. L’atelier ferme en 1504 puis réouvre en 1513 sous Charles Quint. Il fermera à nouveau trois ans plus tard pour rouvrir en 1527-28. Philippe II l’utilise à nouveau en 1578 en y transférant l’atelier de Luxembourg. On y frappe encore monnaie en 1579 puis à nouveau durant trois mois en 1592, date de sa fermeture définitive.
Un siècle plus tard, Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur des Pays-Bas espagnols, ouvre un atelier à Namur en 1709. L’atelier comporte cinq presses à balancier avec leur équipage et un balancier aux écus avec ses 2 boules de plomb, des coupoirs et des laminoirs. L’ensemble est saisi par les Autrichiens après 1714. Le matériel sera revendu et réparti entre les hôtels des monnaies de Bruxelles et d’Anvers. Cet épisode marque la fin des frappes monétaires à Namur.
Suite à ces exposés, le Président remet le jeton de notre société à M. Jean Plumier et à M. J.-L. Antoine, conservateur du Musée archéologique de Namur. Un apéritif, offert par la Société archéologique de Namur, est proposé à l’ensemble des participants. Après le repas, une visite commentée de l’exposition temporaire « Philippe, Charles, Guillaume et les autres… Quatre siècles de notre histoire monétaire » clôture la journée.
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