Réunion à la KBR, 20 novembre 2021

De voorzitster opent de vergadering om 14.30 uur.

Luc SEVERS : Quelques aspects de l'Antiquité tardive sur le site de Liberchies-Geminiacum

Liberchies-Geminiacum cesse d’être un site civil vers 253/254-260 et voit l’implantation par l’armée d’une fortification en terre de type burgus. Curieusement, on observe aussi l’implantation d’un petit temple de type fanum fondé dans les premières années du 4ème siècle sur les ruines d’un ancien quartier artisanal à la sortie ouest du vicus. Par après, l’armée abandonne le burgus et se déplace à plus ou moins 800 m à l’ouest et y édifie un castellum. Par l’analyse des monnaies, on peut démontrer qu’il existe une interférence entre le fanum et le castellum, alors que l’occupation du burgus ne dépasse guère les années 285/290. En effet, l’analyse monétaire montre dans le burgus, 76 % de monnaies des mpereurs dissidents (Postume, Victorin, Tetricus I et II ainsi que des imitations radiées) alors que les monnaies des empereurs centraux (Gallien, Claude II et surtout les monnaies de consécration de ce dernier) représentent 17 % seulement. A contrario, dans le fanum, les monnaies de la dissidence représentent 18 % seulement pour 75 % pour les monnaies des empereurs centraux et notamment les mauvaises monnaies de consécration de Claude II. Or, l’étude des trésors nous a montré que les monnaies de la dissidence sont retirées vers 283/285 et justement remplacées en Gaule par les monnaies de mauvaises qualité qui circulaient abondamment en Italie. Ceci montre qu’au moment ou le fanum est édifié, le burgus est déjà abandonné. On peut alors penser que les fidèles fréquentant le temple sont les militaires du castellum. En fait, l’analyse des monnaies montre que ce n’est que partiellement le cas : pour la période 330-340, on trouve plus d’imitations que d’officielles dans le castellum par rapport au fanum. De plus, les imitations du fanum sont plus lourdes et plus grandes que celles retrouvées dans le castellum. Un apport extérieur est envisageable ou bien il faut admettre que dans le fanum, les fidèles choisissent préférentiellement des monnaies officielles et s’ils n’ont pas le choix, ils utilisent des imitations proches des monnaies officielles. Ensuite, sous la dynastie valentinienne, on observe une période d’intense fréquentation dans le fanum alors que le castellum est virtuellement inoccupé. Une dernière occupation est attestée dans les deux établissements pendant la période 388-402. Le ratio entre les revers Victoria Auggg et Securitas Reipublicae montre que le fanum cesse d’être fréquenté à la fin de la première décennie du 5ème siècle alors que le castellum serait encore occupé vers 425/440. Dans le matériel non numismatique retrouvé dans le fossé du castellum, on a observé une céramique grossière d’inspiration germanique qui nous donne une indication intéressante sur l’origine ethnique de ses derniers occupants.

Ratio entre les officielles et les imitations (330-340)
Castellum: Officielles 31,35% - Imitations 68,65%
Fanum: Officielles 54,00% - Imitations 46,00%

Masses moyennes (en g)
Castellum: 0,76 (GLORIA EXERCITUS 2 étandards) - 0,55 (URBS ROMA) - 0,50 (CONSTANTINOPOLIS) - 0,62 (GLORIA EXERCITUS 1 étendard)
Fanum: 0,97 (GE II) - 0,97 (UR) - 1,04 (Cp) - 0,93 (GE I)

Diamètres moyens (en mm)
Castellum: 13,08 (GE II) - 10,54 (UR) - 10,06 (Cp) - 10,77 (GE I)
Fanum: 13,12 (GE II) - 13,25 (UR) - 13,35 (Cp) - 12,98 (GE I)

Ratio entre les revers à la Victoria et ceux à la Salus (388-402)
Castellum: 62,1% (Victoria) - 37,9% (Salus)
Fanum: 68,1% (Victoria) - 26,6% (Salus)

Johan VAN HEESCH: Drie devotiepenningen uit Antwerpen, Hoboken en Adinkerke

De spreker stelt drie totaal verschillende, ongerelateerde en deels ongekende “Belgische” devotiepenningen uit respectievelijk Antwerpen, Hoboken en Adinkerke voor en belicht voornamelijk drie aspecten: de makers, de datering en het belang van archivalisch onderzoek in kerkarchieven of archieven met betrekking tot edelsmeden.

Een grote gegraveerde zilveren medaille met Maria en Bernardus van Clervaux, die de arma Christi omarmt, is gesigneerd door de prentengraveur Adriaen Lommelin (1618/22 - Antwerpen 1673/75).

De zilveren devotiemedaille voor de Zwarte God uit Hoboken kan worden toegeschreven aan Joachim Genoels een zilversmid uit Antwerpen, die ook voor andere bedevaartsoorden (Duffel bv.) penningen vervaardigde in de eerste helft van de zeventiende eeuw.

Tenslotte worden drie zilveren devotiemedailles voorgesteld uit Adinkerke; ze tonen alle de kerk van het bedevaartsoord op de keerzijde. De archieven van het Corneliusbroederschap zijn bewaard in het Rijksarchief te Brugge. In de rekeningen treffen we drie zilversmeden uit de 17de en de 18de eeuw aan: Frans Vercoye (Veurne ?), Alexander Sinau sr. (Bergues) en Jan Frans [Eugène] D’Hennin (Veurne).

De studie zal worden gepubliceerd in het Jaarboek van het EGMP.

Adinkerke, zilveren devotiemedaille toegeschreven aan Alexander Sinau Sr. uit Bergues; eind 17de eeuw (privéverzameling)

La réunion se termine à 16 heures.