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Réunion tenue à la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles le 23 novembre 2013
Vergadering in de Koninklijke Bibliotheek van België te Brussel op 23 november 2013
Présents – Aanwezig: Mmes C. Arnould, C. Ben Amar, S. Scheers, Fr. Stroobants et H. Taymans et MM. P. Assenmaker, Fr. de Callataÿ, Ch. Charlet, H. Dewit, J.-M. Doyen, J. Druart, Chr. Flament, Ph. Graulich, Fr. Gurnet, G. Lejeune, N. Meunier, J. Moens, M. Perignon, H. Pottier, R. Renard, R. Rens, J. Richard, M. Rocour, Ph. Sadin, A.-F. Schepers, E. Schutyser, Fr. Thiry, J. van Heesch, H. Vanhoudt et R. Van Laere.
Excusés – Verontschuldigd : Mmes Chr. Logie et Cl. Van Nerom et MM. N. de Streel, R. Dillen, Ch. Doyen, W. Geets, M. Gheerardijn, Chr. Lauwers, P. Pasmans et G. Testa.
Johan van Heesch - Coin Images in Imperial Rome: the Case of Emperor Nero
Contrary to most of the Greek and medieval coinages, that of the Roman Empire is characterised by an impressive variety and multitude of reverse representations depicting gods, buildings, military scenes, etc.. The intentions of the Roman State in doing this are not always well understood. Was this a form of self advertisement, of glorification of Roman realisations?
The coinage of emperor Nero is particularly interesting for the study of the way the Roman officials used imagery on coins, as these were minted simultaneously in Rome and Lyons. A close study of the bronze coins reveals a marked difference in policy between both mints. The speaker argues that this was intentional and the images were meant to propagate “the seduction of civilization”.
Christian Charlet - Les monnaies de Flandre créées par Louis XIV : un passage de témoin France-Belgique
En septembre 1685, Louis XIV crée, par l’édit de Chambord, une monnaie spécifique pour la Flandre. Les circonstances de la création de ce monnayage sont exceptionnelles et sont étroitement liées aux différentes conquêtes militaires qui ont caractérisé le règne du Roi Soleil.
La genèse de la création de la composition de ces monnaies par le graveur Nicolas- Antoine Aury est disponible dans le bulletin de la Société française de numismatique du mois de juin 2013.
Suite aux différentes campagnes militaires et guerres, Louis XIV a conclu quatre grands traités de paix essentiels avant 1685 : la Paix des Pyrénées (en 1659), la Paix d’Aix-la-Chapelle (en 1668), la Paix de Nimègue (conclue en 1678/1679) et la trêve de Ratisbonne en 1684.Ces traités eurent des conséquences immédiates sur le monnayage et le fonctionnement des ateliers, les régions nouvellement françaises devant adopter les monnaies françaises. En Flandre, les monnaies espagnoles continuent à circuler et reçoivent la préférence des populations malgré les traités de Nimègue.
Devant ce problème, Colbert, « ministre » des finances, décide dans un premier temps d’encourager la refonte des pièces espagnoles et de rouvrir l’atelier d’Amiens, et éventuellement de Tournai. Devant l’ampleur du phénomène, ces mesures sont loin d’être suffisantes. C’est pour cette raison, qu’à l’image de la ville de Strasbourg (qui vient d’être annexée mais qui a gardé le privilège de frapper sa monnaie), on décide la création d’un atelier moderne de frappe à Lille et d’une série de monnaies spécifiques en argent (« les espèces des Flandres ») à un taux intermédiaire, c.-à-d. que leur titre en argent sera plus faible mais que leur poids sera légèrement plus élevé. Au revers, les armoiries rappellent les écus de Bourgogne. Elles seront frappées entre 1685-1689 et entre 1693 et 1705.
En 1709, ces monnaies de Flandres sont légalement démonétisées par les autorités françaises. Officiellement, elles sont reprises au poids par l’atelier de Lille, mais ce dernier est aux mains des troupes hollandaises, depuis 1708. Ainsi, ces monnaies démonétisées en France sont acceptées dans les Pays-Bas autrichiens depuis 1701 et y auront cours durant tout le XVIIIe siècle, sous le nom de « caramboles » (en souvenir d’un fruit exotique importé par les Portugais et les Espagnols, fruit du pauvre sous les Tropiques, de manière à désigner une monnaie « médiocre » par son titre inférieur à celui des ducatons et des patagons).
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