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Réunion tenue à la Bibliothèque Royale (Sky Room) à Bruxelles, le 26 mai 2018
Vergadering in de Koninklijke Bibliotheek (Sky Room) te Brussel op 26 mei 2018
Le président ouvre la séance à 14h30.
On écoute deux conférences:
Huguette Taymans: de medailles van de Gentse Hoofdgilden
De vier Gentse Hoofdgilden zijn wapengilden. Een hoofdgilde heeft autoriteit over een bepaald wapen en in een bepaalde regio, hier Gent. Andere potentiële gilden moeten dus aangesteld worden door de hoofdgilde. De vier Gentse hoofdgilden bestaan nog steeds: Sint-Joris voor de kruisboog, Sint-Sebastiaan voor de handboog, Sint-Antonius voor de vuurwapens en Sint-Michael voor de blanke wapens.
De oudste afbeelding van de wapengilden waren te zien op de muren van de kapel van een voormalig 14de eeuws godshuis Sint-Jan en Sint-Paulus, dat in 1911 werd afgebroken maar waarvan calques zijn bewaard gebleven, onder andere deze van de gildes Sint-Joris en Sint-Sebastiaan.
Van oudsher waren deze gilden verantwoordelijk voor de verdediging van de stad. Na het Ancien Regime veranderde dit en werden ze enkel aangesteld voor het opluisteren van burgerlijke feesten. Vanaf 1830 zijn het enkel sportverenigingen.
Wat de medailles betreft volgt een behandeling in chronologische behandeling naargelang de stichting.
Sint-Joris, de kruisbooggilde, werd opgericht in 1314 en had aanvankelijk penningen die met de burijn gegraveerd waren, onder andere door Tiberghien en De Bast. In 1930 lieten ze een standaardmedaille ontwerpen door Oscar Sinia.
Van Sint-Sebastiaan, de handbooggilde, bestaan genummerde lidmaatschapspenningen waarvan de datering niet gekend is. Zij hadden geen eigen medaille maar maakten gebruik van gegraveerde stukken.
De gilde van de Busschieters, Sint-Antonius, werd opgericht in 1488 en naast de gegraveerde penningen lieten ze in 1855 een eigen penning ontwerpen door Braemt. Deze vertoont hun wapens en devies "Elc meyt Dangier". Deze penning werd tot eind negentiende eeuw veelvuldig gebruikt met aangepaste gravure.
De schermgilde Sint-Michael tenslotte bestond reeds lang maar werd pas officieel erkend door Albrecht en Isabella in 1613 als dank voor hun hulp bij het beleg van Oostende in 1604. Hun mooiste medailles werden ontworpen in 1913 ter gelegenheid van de Wereldtentoonstelling te Gent en bij hun 300ste verjaardag. De plaket ontworpen door Devreese is het meest gekend. Ook in 2013, bij de viering van hun 400ste verjaardag, lieten zij door Beni Debacker een mooie medaille ontwerpen.
Philippe Sadin : Les guerres de Louis XIV : la propagande par les médailles
Richelieu et Mazarin se sont opposés aux nobles afin d’établir un État moderne ; leur politique s’est acharnée à ramener l’autorité de l’État sur la personne du roi. C’est ainsi qu’à la mort de Mazarin, Louis XIV peut se déclarer seul maître de la France, un maître absolu. Passionné d’histoire et convaincu qu’il sera un grand roi et que son règne sera un grand règne, Louis désire marquer de son empreinte l’histoire. Sur sa demande, Colbert fonde en 1663 la Petite Académie pour élaborer la propagande d’État et celle-ci se spécialise dans la création numismatique. Le droit des médailles porte évidemment le portrait de Louis XIV à différents âges ou tenues, tandis que le revers est largement inspiré des motifs trouvés sur les monnaies romaines. Ce pouvoir absolu tourne rapidement au culte de la personnalité et on parlera du roi « soleil » puisque tout gravite autour de lui. Ce symbole du soleil désignant Louis XIV sera largement repris par ses adversaires dans les médailles qu’ils feront frapper pour railler les défaites de ses armées. Ainsi en 1673, en plein guerre de Hollande, sous l’autorité du nouveau stadhouder Guillaume d’Orange 3ème du nom, les hollandais réagissent et enregistrent une première victoire avec la prise de Naarden ; ils célèbrent cette victoire par une médaille qui porte l’inscription « arrête toi, soleil ». Le soleil porte évidemment la fleur de lys et désigne bien Louis XIV. La guerre de Hollande se conclut au mois d’août 1678 par la Paix de Nimègue très favorable à Louis XIV, mais l’Europe entière s’est liguée contre lui et Guillaume d’Orange sera son plus farouche adversaire.
Louis XIV roi très chrétien c’est-à-dire très catholique, dénonce en 1685 l’édit de Nantes et soutient Jacques II d’Angleterre dans son désir de rétablir la foi catholique en Angleterre. Face à la révolte populaire, Jacques II devra s’enfuir et se réfugiera auprès de ses partisans en Irlande où il sera définitivement battu par Guillaume d’Orange devenu entre-temps roi d’Angleterre grâce à son épouse Marie. Ici aussi une médaille célèbre cette victoire en portant sur son avers, outre le portrait de Guillaume, l’inscription « vainqueur de Jacques et Louis » et sur le revers une allusion biblique à Josué qui arrêta la course du soleil lors de son combat pour la conquête de la Terre Promise.
Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, l’armée de Louis XIV s’empare de Namur en 1692, ce qui est célébré par une médaille et la reprise de Namur par les alliés en 1695 est aussi célébrée par une médaille au motif identique (!) : seuls le dessin des drapeaux pris, le nom du vainqueur et la désignation des vaincus sont différents. À la Paix de Ryswick en 1697, tous les belligérants espèrent une paix durable.
Grâce à d’habiles négociations, la France convainc Charles II d’Espagne de désigner comme successeur le petit-fils de Louis XIV, Philippe d’Anjou. Celui-ci monte sur le trône d’Espagne en 1700 avec l’accord des alliés. À la mort de Guillaume d’Orange en 1702, la deuxième fille de Jacques II, Anne, devient reine d’Angleterre. Louis XIV conteste cette accession au profit du fils aîné de Jacques II. Les alliés réagissent en réclamant le trône d’Espagne pour l’archiduc d’Autriche Charles et la Guerre de Succession d’Espagne commence. Les armées françaises ont moins de succès dans leurs opérations car la France est appauvrie et elle doit se battre sur deux fronts : en Espagne et dans le nord de la France. Les troupes alliées enregistrent de plus en plus de victoires et, quand le 12 mai 1706 survient une éclipse totale de soleil dans le sud de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne, tout le monde y voit un signe du déclin du roi soleil. De nombreuses médailles y font allusion. Après une série de victoires dans les Pays-Bas espagnols, une médaille montre sur son droit une guerrière terrassant un guerrier avec la légende « si Louis est grand, Anna l’est encore plus ». La légende du revers insiste sur la honte d’être battu par une femme. La guerre s’éternise mais, après 1710, la France rassemble ces dernières ressources et parvient à enregistrer plusieurs victoires. Comprenant que la guerre risque d’encore être longue les alliés entame des négociations avec la France au congrès d’Utrecht. Le traité qui en découle en 1713 et la Paix de Rastatt en 1714 rend à l’Europe une paix durable. Le Roi-Soleil s’éteint définitivement en 1715.
En conclusion de cette période, si la France a augmenté un peu son territoire avec l’Artois, la Franche-Comté et l’Alsace, elle a perdu sa place de première puissance européenne donc mondiale. C’est maintenant l’Angleterre qui est la première puissance européenne et elle empêchera la France de conserver ses colonies américaines. Par contre, la réputation historique de Louis XIV est largement acquise par toutes les médailles illustrant son règne et qu’on retrouve dans la plupart des médailliers du monde.
De voorzitter sluit de vergadering om 16h15.
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